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Chapitre 10 : Premières règles

Elle ne m’adressa pas la parole et leur demanda si tout s’était bien passé. Alors que je voulais répondre plus dans l’intention de donner ma version des faits que par respect pour elle, elle me fit taire d’un message loin d'être équivoque. C’était aux visionneurs qu’elle s’adressait. Alors que je pensais, au moins pour un temps avoir accéder à tous leurs désirs, une pluie de reproches tombait. Je ne me frappais pas assez fort, je ne faisais aucun effort pour regarder la caméra ou pour rester dans son champ, je ne comprenais pas l’anglais, je ne voulais pas enlever mon masque, je n’avais pas beaucoup de jouets. Certains, je ne les comprenais pas, mais je soupçonnais qu’ils parlaient de mon attitude. D’autres étaient plus vexants.

• Cage trop grande pour une queue si petite.

Cette remarque m’attira car elle était écrite par une Française. J’avais vu son pseudo Dommegoth dès le début, mais il avait disparu un cours instant avant de réapparaître. Elle n’avait jamais envoyé de message comme aucune des trois ou quatre autres femmes qui étaient apparues puis avaient disparu, souvent peu après. Je retenais son pseudo.

• Le spectacle est terminé. Repasse en mode privé, m’ordonna Ladyscar.

Je m’exécutai immédiatement, avant qu’elle ne change d’avis.

• Tu peux aussi retirer les pinces, les cordes et les bouteilles, et nettoyer cette cire sur ta peau.

A nouveau je m’exécutai prestement. La tension et l’excitation laissait place à la douleur tandis que, le plus délicatement possible, je démontais l’attirail dont j’étais couvert.

• As-tu éjaculé ? demanda-t-elle.

• Je ne peux pas avec cette cage.

• Tu apprendras que tu peux, même sans bander et surtout sans jouir, sans plaisir.

• Pourquoi le faire alors ? demandai-je naïvement.

• A te faire souffrir, psychologiquement, ou à t’obliger à m’obéir pour bénéficier d’un peu d’extase. Pourquoi crois-tu qu’on appelle cela une cage de chasteté ? Parce qu’à partir de maintenant, seul le possesseur de la clé peut t’autoriser à te branler, à te laisser prendre un peu de plaisir.

• Pouvez-vous me donner les clés maintenant ? J’ai compris la leçon.

J’avais enlevé le plug douloureux sans le lui demander, ne laissant sur mon corps que ma cage et la cagoule.

• Je ne suis pas sûr que tu aies bien compris les règles, commença-t-elle en laissant un moment de silence. Il faudrait que je t’envoie les clés par la poste. Ils pourraient les perdre. Enlève ta cagoule ! ajouta-t-elle. Je veux voir ton visage, ton repenti.

Je ne voulais pas qu’elle reprenne des photos de moi, surtout avec cette cage dont j’avais honte. Mais je venais de lui demander un service. Je retirai donc ce qui me couvrait la tête.

• Alors que veux tu maintenant ? me demanda-t-elle.

• Je ne comprends pas.

• Quel devraient être mes prochains ordres ? J’ai la clé de ta libération et tu as été méchant. Tu as désobéi aux personnes avec qui je t’avais laissé.

Je voulais me défendre, montrer les traces de ce que j’avais subi pour elle, me plaindre, geindre, mais je me repris. Ce n’est pas ce qu’elle attendait.

• Il faut que vous me punissiez à nouveau, répondis-je honteux de me laisser manipuler ainsi, plus que de ma tenue.

• Oui, comme à chaque fois que tu désobéiras ou sera irrespectueux. Après, je t'enlèverai cette cage. Tu sembles tenir à ta liberté.

• Vous connaissez mon adresse.

• C’est exact.

• Alors vous pourriez passer me l’enlever et me punir, proposai-je dans le désordre.

• Mon agenda est chargée.

• Je dois aller à l’école demain.

• Bien, et tu iras avec ta cage. Pas seulement demain. Jusqu’à ce weekend. Je ne pourrai pas passer mais j’enverrai quelqu’un pour te l’ôter.

• Non maitresse. Il n’y a que vous que je voudrais voir.

• Tu ne m’as pas bien compris. Si mes ordres sont de te donner dans les mains d’une autre maitresse, tu m’obéiras. Tu as intérêt à te faire tout petit si tu veux que je te libère.

• Ce weekend, je suis également chez mes parents, dis-je en sachant que je pouvais annuler et prolongeant ainsi mon calvaire d’une semaine.

• Alors bloque-toi le week-end suivant. Si tu es bien sage jusque-là, j’essaierai de passer te voir pour t’enlever cette cage, écrit-elle avant de se déconnecter.

Alors que j’éteignais l’écran, je me demandai déjà comment j’allais gérer cela. Je supposais que la cage serait visible ou en tous cas se dessinerait à travers mes vêtements. Dans quoi m’étais-je embarqué ? Je l’avais invitée à venir ! Que devrais-je encore faire pour qu’elle me le retire ?